Les Boulonnais en 1921
En 1921, les Boulonnais imaginaient déjà le réchauffement climatique : jets d’eau, glace sur la tête, vêtements amples, hauts de forme réfrigérants… Un rêve !

Histoire, Loisirs, Vie municipale

Les préoccupations des Boulonnais… en 1921 !

Délibérations du conseil municipal et numéros du journal La Tribune républicaine conservés aux archives municipales - et consultables sur le site de la Ville - se complètent pour nous faire découvrir les grands sujets qui préoccupaient les
Boulonnais il y a tout juste cent ans, en 1921.

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Dans un contexte où le souvenir de la Grande Guerre est encore très présent, le maire André Morizet, élu depuis 1919, poursuit sa politique de transformation de la ville. Les nombreuses délibérations prises en 1921 par le conseil municipal (pas moins de 270, contre 232 en 1920) traduisent bien les centres d’intérêt du nouvel édile et ses principaux domaines d’intervention : la voirie, l’action en faveur de l’enfance (école, colonies, santé), un hôpital… avec en corollaire la nécessité de trouver les fonds par la création ou l’augmentation de taxes (sur les chiens, les spectacles, les droits de stationnement, le balayage…). Celles-ci lui valent bien des reproches de la part des habitants si l’on en juge par les dessins humoristiques publiés régulièrement dans La Tribune républicaine.

Premières colonies de vacances

Ainsi, en séance du 3 février, le conseil municipal décide de l’attribution de concessions funéraires gratuites pour les Morts pour la France, de l’achat d’une pompe, d’un appareil cinématographique pour la salle des fêtes… et présente alors le budget primitif pour 1921 sur pas moins de douze pages du registre des délibérations. Lors de la seconde réunion, le 8 mars, parmi toutes les délibérations prises par la municipalité réunie autour d’André Morizet, retenons celles qui concernent l’achat de matériel Montessori (une pédagogie toute nouvelle à l’époque), l’achat de camions automobiles et, surtout, le projet d’établissement d’un hôpital dans l’ancienne clinique des docteurs Sollier.

Le 14 mai 1921, les élus boulonnais s’intéressent à l’organisation des premières colonies de vacances, à la distribution de l’électricité, aux droits d’étalage, aux taxes sur les spectacles, à la distribution de secours aux inondés de 1920, à l’amélioration des transports ou encore à l’obligation de doter les automobiles de pareboues. Les inconvénients et dangers de la circulation automobile souvent évoqués aussi dans la presse attestent de son développement dans la ville à cette époque. Le 11 juillet, le conseil municipal vote la fourniture de dictionnaires destinés à être remis en récompense aux élèves des écoles et confirme le projet de création de l’hôpital.

Le grand prix de cyclisme de Boulogne

En l’absence de réunions du conseil municipal jusqu’en décembre, c’est le journal La Tribune républicaine qui prend le relais pour nous rendre compte de la vie locale avec, par exemple, en août, le programme détaillé de la fête communale ou l’annonce de la création d’un office public d’habitations à bon marché (H.B.M.). En novembre 1921, tandis que la France entière se passionne pour le procès de Landru qui s’ouvre le 7, on se préoccupe aussi à Boulogne de maintenir le souvenir des morts pour la France au cours de la Grande Guerre, avec la fête nationale du 11 novembre et son cortège, auquel participent les associations de la ville. 

Enfin, le 16 décembre, le conseil municipal se réunit pour la dernière fois de l’année 1921. Il vote l’achat d’appareils cinématographiques scolaires et débat sur le sport avec le projet de création d’un stade par la ville de Paris sur les terrains des anciennes fortifications et l’attribution d’une subvention au vélodrome du parc des Princes pour une course cycliste qui portera le nom de Grand Prix de la Ville de Boulogne. Terminons ce petit rappel des préoccupations des Boulonnais en 1921 sur une note humoristique : quand, en 2021, nous tentons de découvrir quelle était la vie de nos ancêtres un siècle plus tôt, eux imaginaient à l’époque quelle serait la nôtre en l’an 2000 et comment nous supporterions le réchauffement climatique (photos ci-dessous).

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